Dans le débat qui agite la sphère politico-médiatique autour du projet d'ouverture du mariage aux couples homosexuels, les prises de position des "artistes engagés"
sont plus que discrètes pour ne pas dire inexistantes. L'actrice et réalisatrice Josianne BALASKO affiche clairement son soutien d'hétéro à la cause de l'égalité des droits dans
une vidéo tournée par le Projet Entourage LGBT. Son message est limpide: le mariage pour tous ne va pas changer sa vie de femme hétéro, ne va pas remettre en cause les bases de la société mais il
apportera une dignité aux homosexuel(les) dans ce qu'ils vivent et ce qu'ils ressentent. Pourquoi, dans ces conditions, s'y opposer ?
Le
15 novembre 1999, Jacques CHIRAC, Président de la République, promulguait la loi créant le PACS. Cette réforme voulue par le gouvernement JOSPIN en pleine
cohabitation donnait enfin un statut aux couples homosexuels et offrait aux couples hétérosexuels une alternative au mariage. Le site france.qrd.org reprenant un communiqué de Homosexualités et
Socialisme revient sur les débats passionnés et les propos proférés par les opposants à cette réforme. Pour ne citer que quelques exemples, le député P. BEDIER se demandait alors
"comment va-t-on définir le crime de pédophilie" une fois le PACS voté ? Son collègue de Vendée P. DE VILLIERS y voyait "un retour à la barbarie". Quant à
C. BOUTIN, elle dénonçait déjà "la chosification des enfants soumis au bon plaisir des adultes". 13 ans après, la société ne s'est pas écroulée, les hétérosexuels ont
continué à se marier et à fonder une famille, le monde n'est pas plus décadent et 2 millions de personnes ont signé un PACS depuis 1999. Devant le succès du PACS, plus personne, y compris parmi
ses plus ardents opposants en 1999, ne remet en cause son existence.
Si l'Histoire a bien une utilité, c'est de nous permettre de ne pas commettre les mêmes erreurs que dans le passé. Cette réflexion de sagesse devrait inspirer
celles et ceux qui usent d'arguments comparables à ceux entendus lors du débat sur le PACS, pour fustiger le projet d'ouverture du mariage aux couples de même sexe...
On croyait
avoir tout lu, tout entendu au sujet des "dangers" que le mariage gay, selon ses opposants, ferait courir à la société s'il devait voir le jour. L'Union des Organisations Islamiques de France
(UOIF) développe un argument nouveau et totalement saugrenu pour caricaturer le mariage homosexuel. "Si le mariage entre deux personnes de même sexe devient une norme, alors toutes les
revendications, même les plus incongrues peuvent, un jour, devenir une norme au nom du même principe d'égalité (...) Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du sacro-saint
amour ?" peut-on lire dans un long texte publié sur le site internet de l'UOIF.
On croit rêver ! Combien de fois faudra-t-il le répéter ? L'union légalement reconnue des couples homosexuels n'est pas et ne sera jamais une atteinte à
l'institution du mariage. C'est au contraire une reconnaissance par les homosexuels de la force de cette institution puisqu'ils réclament le droit d'en bénéficier ! Il est peut-être souhaitable
de rappeler à l'UOIF que le mariage, du moins en France, ne peut se concevoir qu'entre deux personnes consentantes et en position d'égalité l'une par rapport à l'autre. La polyandrie (le fait
pour une femme d'avoir plusieurs époux) place les hommes dans une position de dépendance vis-à-vis de leur épouse tout comme la polygamie qui curieusement n'est pas citée comme un danger par
l'UOIF, place les femmes dans une position d'infériorité vis-à-vis de leur mari. Ces pratiques ne peuvent pas être tolérées justement au nom du principe d'égalité entre les individus et en
particulier entre hommes et femmes. Quant à la zoophilie, il est tout à fait envisageable de la légaliser... du moins le jour où chiens, chats, veaux, vaches, cochons, galinacés, reptiles,
batraciens de toute sorte auront la possibilité de répondre par un oui franc et massif à la question rituelle de Monsieur le Maire leur demandant : "voulez-vous prendre Monsieur X pour légitime
époux ?" et après que ces bêtes à poil, plumes, ou cornes auront signé un contrat de mariage en bonne et due forme auprès d'un notaire de leur choix ! Je pense que l'on peut marier sans crainte
des générations entières d'homosexuels avant que ces conditions ne soient réunies !
L'UOIF tient toutefois à rappeler que "l'homophobie est condamnée par tous. Nous la condamnons fermement mais cette discrimination n'est pas l'objet du
débat". Cette belle déclaration aurait peut-être plus de chance d'être crédible si l'UOIF n'avançait pas des arguments aussi stupides que ceux cités précédemment...
Les noms de
5 prêtres soupçonnés de collaborer au site germanophone kreuz.net ont été transmis à la justice allemande. Le site créé en 2004 et qui se voulait au départ un média d'information catholique
s'est rapidement transformé en véhicule de haine à l'égard des musulmans, des juifs, des réformateurs et bien sûr des homosexuels. On peut y lire des articles d'une violence intolérable, des
thèses négationnistes et même quelques extraits de la prose de nazis célèbres comme Goebels ou Himmler ! Kreutz.net, enregistré aux Etats-Unis, sévissait jusque là en toute impunité en changeant
régulièrement d'hébergeur. Il a néanmoins attiré l'attention des autorités allemandes et autrichiennes chargées de la lutte contre le terrorisme et également de la communauté homosexuelle. La
maison d'édition gay Bruno Gmünder avait ainsi offert 15 000 € à ceux qui permettraient d'identifier les administrateurs du site. Cet appel avait été lancé après que kreutz.net se soit réjoui de
la mort du comédien gay Dirk Bach en octobre dernier. Les prêtres mis en cause nient catégoriquement avoir un quelconque lien avec le site et prétendent même y avoir été cités à leur insu. La
justice devrait désormais s'emparer de l'affaire et établir les responsabilités des uns et des autres.
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