Les méthodes (pour ne parler que d'elles) de la Manif Pour Tous sont de plus en plus contestables. Le 1er mai, le collectif opposé au droit au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels publiait sur Twitter ce message : "Comme l'#UNICEF, @LaManifPourTous protège l'intérêt supérieur de l'enfant. Un papa ET une maman pour chaque enfant" illustré par une affiche de l'UNICEF (Organisation des Nations Unies chargée de la protection des droits de l'enfant dans le monde) présentant un enfant tenant la main à deux mannequins dans une vitrine d'une boutique de prêt-à-porter. L'UNICEF a réagi, toujours sur Tweeter, en dénonçant le détournement de cette affiche dans un débat qui ne la concerne pas : "@LaManifPourTous C'est faux : l'Unicef n'a pas vocation à prendre position sur ce débat sociétal" et a demandé à La Manif Pour Tous de corriger son tweet litigieux. Non seulement cela n'a pas été fait mais un nouveau message enfonce le clou : "L'@UNICEF_france ne s'engage pas dans le débat sur #MariageGay. Mais présente une famille avec un papa et une maman pour les enfants". Une fois encore, l'UNICEF doit poster un tweet pour clarifier les choses : "@lamanifpourtous Encore faux  ! Vous détournez une vieille campagne de l'Unicef... Croatie, cessez cela immédiatement !". 

Quelle sera la prochaine étape ? La Manif Pour Tous va-t-elle faire de Laura INGALLS sa nouvelle égérie et prétendre que la Petite Maison dans la Prairie est un manifeste évident contre l'homoparentalité ? Va-t-elle nous faire croire que la méchante belle-mère de Blanche neige est en fait un vieux travesti incapable d'amour filial et, qui plus est, obsédé par son physique ? Par contre, le cas du Petit Poucet est un vrai problème ! C'est quand même bien son papa et sa maman qui cherchent à le perdre dans la forêt hostile...  

Selon une étude du Paris Football Gay réalisée entre septembre 2012 et février 2013 auprès de tous les clubs pros de France, 41 % des footballeurs professionnels expriment "des opinions hostiles à l'homosexualité". Même si le taux de réponse au questionnaire anonyme adressé aux joueurs n'atteint que 27,5 %, cette étude est la première à mesurer l'impact de l'homophobie dans le foot. Pour 63% des sondés, la découverte de l'homosexualité d'un co-équipier serait une surprise. Les résultats sont encore plus inquiétants au sein des centres de formation : 50% des jeunes formés dans ces centres ont une opinion négative de l'homosexualité, 55% d'entre eux déclarent avoir peur de se doucher avec un joueur homosexuel, 23% craignent que l'équipe soit moins performante et 22% souhaiteraient même qu'un joueur homosexuel change d'équipe. Cette enquête révèle l'étendue du travail à mener notamment auprès des jeunes dans les centres de formation où le climat homophobe est encore trop important pour qu'un jeune joueur homosexuel puisse y évoluer sereinement.

Sources : 20minutes.fr