J'avais déjà eu l'occasion d'évoquer la tribune infâme écrite par Falk VAN GAVER et Jacques DE GILLEBON pour le site des Nouvelles de France et d'y apporter une réponse (lire ICI). Les deux auteurs remettent ça dans un texte intitulé Le bûcher des homophobes publié le 4 septembre 2012.
Devinez un peu ! Cette fois-ci, ils jouent les victimes. Selon eux, leur liberté de penser et de s'exprimer serait gravement remise en cause parce que plusieurs sites et de nombreux homosexuels (et hétérosexuels) ont osé considérer que leurs écrits étaient révoltants ! Un comble ! Non mais vraiment ! Ce n'est pas croyable ! Dans quel monde vit-on si on n'a même plus le droit de traiter les gays de sectaires, de signes avant coureurs de toutes les catastrophes, de les considérer comme socialement inutiles et peut-être même nuisibles ? Nos deux compères qui s'autoproclament chevaliers blancs de la parole vraie contre "la pudibonderie ambiante" nous refont le coup classique du "je veux bien t'agresser à condition que tu ne rendes pas les coups". Effectivement, dans une démocratie la parole est libre et c'est une chance. Mais la liberté de penser n'est pas et n'a jamais été la liberté d'insulter. Le droit d'expression n'est pas et n'a jamais été le droit de clouer au pilori des hommes et des femmes au motif qu'ils sont différents. La liberté d'opinion n'est pas et n'a jamais été la liberté de discrimination.
Tout en précisant qu'ils ne veulent blesser personne (sic), VAN GAVER et GUILLEBON affirment dès la première phrase de leur nouveau déchet littéraire : "L'homosexualité est un désordre: un désordre mental, comportemental, moral, social, un désordre sentimental, un désordre amoureux". La psychiatrie verrait sans doute là une forme de schizophrénie mais les deux auteurs ne semblent pas troublés par leurs propres contradictions révélatrices d'une opinion fondée non sur le raisonnement mais sur une peur viscérale de ce qu'ils ne comprennent pas. Ils enfoncent même le clou en prétendant qu'on ne saurait les accuser d'homophobie puisqu'ils ont eux-mêmes des amis homosexuels (on souhaite, en passant, bien du courage à leurs amis homosexuels). La démonstration est donc faite ... ou presque ! Il est vrai que nous vivons à une époque où certaines estiment qu'aimer manger du couscous suffit à les prémunir de toute accusation de racisme... Ne serait-ce pas là le degré zéro de l'argumentation ?
Naturellement, les deux héros de l'hétérosexualité intransigeante s'abritent derrière ce qu'ils pensent être le message de l'Eglise et vont jusqu'à citer le Christ ! Permettez-moi d'ouvrir ici une parenthèse sur le sujet ! De plus en plus de catholiques ne se reconnaissent pas dans l'Eglise telle que VAN GAVER et GUILLEBON la dépeignent ou la rêvent. A cette Eglise qui condamne, qui jette l'anathème, qui exclut à défaut d'excommunier, de nombreux catholiques de tous les âges et de tous les milieux préfèrent croire en une Eglise tolérante qui va à la rencontre de l'autre quel qu'il soit, qui ouvre ses bras et son coeur. Ceux-ci m'ont toujours paru plus proches du message du Christ que les autres... Fin de la parenthèse.
Pour terminer leur diatribe, Falk et Jacques (qu'ils me pardonnent cette familiarité mais ils me sont si sympathiques) réclament à leurs détracteurs des arguments de nature à prouver le caractère éroné de leur théorie ! Il suffirait qu'ils se relisent pour découvrir les trésors d'erreurs, de contradictions, de fantaisies délirantes et paranoïaques que leurs écrits recèlent. Mais ce serait pousser ces messieurs à faire preuve de recul et d'esprit critique... il ne faut quand même pas trop en demander ! Ils veulent des arguments ? Je n'en citerai qu'un, le plus puissant, le seul qui soit compréhensible par tout être humain : L'AMOUR ! Il n'est ni scientifique ni rationnel. Il est pourtant au coeur de toute vie. Il est multiple et divers : l'Amour d'un homme pour une femme, l'Amour qui unit deux hommes ou deux femmes, l'Amour d'un père ou d'une mère pour ses enfants, l'Amour que l'on éprouve pour ses vrais amis, et même l'Amour du Créateur pour ses créatures... Aucun être qui a eu un jour le bonheur d'aimer et d'être aimé ne peut condamner une seule de ces formes d'Amour sans se renier lui-même, sans bafouer son humanité, sans insulter sa propre existence. C'est au nom de cet Amour, que le combat de Messieurs VAN GAVER et GUILLEBON est perdu d'avance. C'est au nom de cet Amour qu'ils sont de plus en plus seuls dans leur vision rétrograde et haineuse. C'est cet Amour qui finira tôt ou tard par triompher de tous les obstacles, de toutes les peurs et de toutes les bêtises. L'Amour pour seule réponse à la violence, voilà peut-être un message qu'ils sont en mesure d'entendre ou bien personne ne peut plus rien pour eux. Alors ami(e)s homosexuel(lle)s : aimez-vous ! De toutes vos forces ! Et vous, amis hétérosexuels, laissez nous nous aimer !
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