Lorsqu'on lui a demandé de réagir à l'attribution de la Plame d'Or du dernier festival de Cannes au film d'Abdellatif KECHICHELa vie
d'Adèle, histoire d'un amour lesbien, Christine BOUTIN avait laissé échapper cette petite phrase : "on est envahi de gays" ! Une nouvelle "boutinade" (terme qui
peut désormais facilement être un synonyme moins vulgaire de connerie) qui avait fait parler sans toutefois vraiment surprendre compte tenu de la tournure très hystérique qu'a pris ces derniers
mois la position de Christine BOUTIN sur tout ce qui touche à l'homosexualité. Voici en tous les cas une version parodique de la tirade "boutinesque" :
Le Tour de France est le 2ème événement sportif le plus médiatisé au monde. L'édition 2013 de la grande boucle se tiendra du 29 juin au 21 juillet. Les opposants au mariage
pour tous y voient une occasion unique de s'offrir une visibilité médiatique mondiale. Une initiative a été lancée sur les réseaux sociaux pour inviter les opposants au mariage homosexuel à
déployer banderoles et drapeaux sur le passage du peloton. Pour les organisateurs du "Tour de France pour tous", "l'idée n'est certainement pas de déranger la course mais d'afficher
[leurs] couleurs sur les directs français et étrangers à chaque étape". Dès son lancement sur Facebook, l'idée a été relayée par des miltants et élus UMP (notamment Samuel
LAFONT, conseiller national du parti). Elle aurait également reçu le soutien du mouvement d'extrême droite Bloc identitaire. Du côté des forces de l'ordre, le projet suscite la vigilance. Plusieurs gendarmes ont été chargés de mettre en place une veille informatique afin de jauger
la menace. Le ministère de l'Intérieur craindrait un éclatement du mouvement contre la loi Taubira en une multitude d'initiatives difficilement canalisables.
Le film L'inconnu du lac qui a remporté la "Queer Palm" et leprix de la mise en scène dans la section "Un certain regard" à Cannes sort en salle aujourd'hui. Le film
d'Alain GUIRAUDIE raconte l'aventure estivale de Franck et Michel sur un lieu de drague homosexuel. Si le film est interdit aux moins de 16 ans, c'est l'affiche qui suscite la
polémique. Dessinée par Tom de Pékin, elle représente deux garçons qui s'embrassent alors que l'on devine à l'arrière plan d'autres hommes nus dont deux sont dans une position
évoquant une fellation. L'affiche a été retirée à Saint-Cloud et à Versailles. La municipalité de Saint-Cloud dit avoir reçu une vingtaine de protestations. Celle de Versailles rejette la
responsabilité du retrait de l'affiche sur la société Decaux . Le producteur du film s'est quant à lui demandé sur Twitter si "ce ne serait pas un tout petit peu de la censure abusive,
ça". La ministre de la Culture, Aurélie FILIPPETTI, a elle aussi réagi en estimant que le retrait de l'affiche constituait "un acte de censure qui porte atteinte à la
liberté de communication et d'expression". Il semblerait enfin qu'un kiss-in soit prévu aujourd'hui à 19H00 devant la mairie de Saint-Cloud pour protester contre cette censure.
Alors que le Maire d'Arcangues a annoncé son refus de marier un
couple d'hommes vivant dans sa Commune (lire l'article ICI), le ministre de l'Intérieur, Manuel VALLS, a clairement indiqué que cet élu, comme tous ceux qui l'imiteraient dans le refus d'appliquer la loi, s'expose à de
graves sanctions. En déplacement à Villeneuve-sur-Lot dans le cadre de la campagne en vue des élections législatives partielles qui auront lieu dans la circonscription, le ministre de l'Intérieur
a rappelé : "les lois s'appliquent partout et il ne peut pas y avoir la moindre rupture d'égalité. Evidemment s'il y avait rupture d'égalité le procureur serait saisi". La préfecture des
Pyrénées Atlantiques a également souligné que le maire d'Arcangues en refusant de marier un couple risque "jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende" si une
plainte pour discrimination est déposée. Il peut également être suspendu de ses fonctions par le Conseil des Ministres voire faire l'objet d'une révocation pure et simple. Il faut en effet
rappeler qu'en tant qu'Officier d'état civil, le Maire est le représentant de l'Etat et n'a pas, à ce titre, la liberté d'interpréter ou de contester les lois votées et promulguées.
James WHARTON était un soldat britannique
servant sous les ordres du Prince Harry, fils cadet du Prince Charles et de Lady Diana. Il publie un livre dans lequel il raconte comment il s'est senti en
danger, en 2008, devant le comportement d'un certain nombre d'autres soldats qui n'acceptaient pas son homosexualité. Convaincu qu'il allait être la cible d'une agression homophobe, le jeune
soldat de 21 ans décide de se confier à son supérieur, le prince Harry. Celui-ci intervient alors auprès des soldats concernés pour leur rappeler quelles sanctions ils
encouraient pour harcèlement. Cette intervention semble avoir suffi à ramener le calme. Au travers du récit de son histoire, l'ex soldat Jame WHARTON livre un témoignage de
reconnaissance au Prince : "Je serai toujours reconnaissant à Harry et je n'oublierai jamais ce qui s'est passé. Avant qu'il ne s'en mêle et mette bon ordre, j'étais parti pour me faire
tabasser".
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