Partager l'article ! Pouhiou accorde une interview à Osagay: Roberto, mon bel hidalgo, est tout excité ! Il a joué au journaliste à l’occasi ...
Roberto, mon bel hidalgo, est tout excité ! Il a joué au journaliste à l’occasion de la sortie, le 1er octobre prochain, du roman #Smartared d’un jeune auteur qui écrit sous le pseudonyme de Pouhiou. S’imaginant déjà en nouvel Albert Londres, vêtu d’une chemise blanche ouverte sur son torse velu (ça fait plus intello paraît-il), équipé d’un appareil photo dernier cri acheté à crédit, d’un calepin et de toute une batterie de crayons à papier, mon Roberto est paré pour réaliser l’interview de l’auteur non sans avoir au préalable réglé, comme il se doit, sa cotisation auprès de Reporter sans Frontière. Je vous livre donc ci-dessous le résultat de ce reportage. Toutefois afin de ne pas heurter la sensibilité des lecteurs les plus délicats, je me suis permis de reformuler, entre parenthèses, certaines de ses questions.
- Roberto : Tout d’abord, merci cher Pouhiou d’accorder cette interview en exclusivité interplanétaire à Osagay. Crois tu vraiment que c’est avec ce pseudonyme que tu vas pouvoir décrocher le prochain Prix Goncourt ? (question un peu abrupte mais néanmoins pertinente)
- Pouhiou : L’objectif n’est pas là ! Ce pseudonyme est volontairement ridicule. Il n’a aucune signification particulière, aucun sens dans aucune langue que je connaisse. J’aime bien son côté ambigüe. Il peut être considéré du genre féminin comme du genre masculin et puis conserver cette notion de ridicule est important : ça évite de prendre la grosse tête !
- Roberto :Tu as un côté ambigüe ? (Prudence Roberto, ça peut déraper ce genre de question !)
- Pouhiou :Tout ce qui est sur le fil m’amuse beaucoup. On a trop tendance à ranger les gens dans des cases. Je crois que l’être humain a la possibilité de se montrer sous un jour différent de ce qu’il paraît être. Cette possibilité de surprendre m’intéresse.
- Roberto : ça parle de quoi ton bouquin ?
- Pouhiou : L'histoire, c'est celle d'Enguerrand Kunismos. Ce jeune homme de 25 ans avait une carrière prometteuse en tant qu'ingêneur. Une sorte de consultant en connardise qui gagne très bien sa vie en imaginant comment pourrir efficacement la nôtre. Mais un accident lui fait développer des capacités assez étranges... Celles de voir et d'intervenir dans les histoires qui se jouent dans nos têtes. Dans la noétie, la sphère des idées. Enguerrand est un NoéNaute. Or, les NoéNautes sont peu nombreux. Et ils détestent savoir que d'autres sont -encore- en vie.
- Roberto : Tu vis de quoi au juste ? (Peux tu nous expliquer brièvement ton parcours ?)
- Pouhiou :A la base, je suis comédien. Je n’ai jamais été comédien professionnel, j’alternais plutôt les rôles et les petits boulots. Puis je me suis mis à écrire des pièces. Mais écrire ne suffit pas à dire que l’on est auteur. L’écriture est pour moi un besoin obsédant. C’est en même temps quelque chose de très naturel. J’ai une aisance avec les mots et j’aime en jouer. C’est le plaisir et l’envie de raconter des histoires qui me motivent.
- Roberto : Pourquoi être passé du théâtre au roman ? (il s’améliore Roberto, rien à rajouter)
- Pouhiou : Pendant 15 ans, j’ai vécu pour le théâtre. Et puis un jour le besoin de scène m’a quitté. Cela n’a rien eu de triste. C’était juste surprenant. #Smartared est né comme un défi. Au départ j’envisageais d’écrire un roman sur Twitter mais la limitation à 140 caractères par tweet comportait le risque de transformer l’essai en accumulation de formules ou de mots d’auteur. J’ai alors imaginé construire ce roman via un blog (http://noenaute.fr) avec pour contrainte d’écrire un épisode par jour et 4 épisodes par semaine. Le cinquième jour étant réservé aux discussions avec mes lecteurs.
- Roberto : Ah ouais ! En fait ce sont tes lecteurs qui te donnaient les idées au fur et à mesure ! Tu parles d’un écrivain ! (Ce roman serait-il une œuvre interactive ?)
- Pouhiou : Les lecteurs n’ont jamais choisi l’intrigue ! Jamais je ne me suis lancé dans un exercice du style « si vous voulez que tel personnage fasse ceci, tapez 1, si vous voulez qu’il fasse cela, tapez 2 ». En revanche, les échanges avec les lecteurs m’ont beaucoup aidé. Ils avaient une vision de l’intrigue parfois différente de la mienne. Beaucoup d’entre eux me contactaient d’ailleurs directement via google + ou autre. Ce rapport en tête à tête avec les lecteurs a été très enrichissant.
- Roberto : Si tu es passé à une version imprimée de ton roman, c’est pour gagner du fric ? (Quelle motivation artistique est à l’origine de la version papier du roman ?)
- Pouhiou :En fait ce sont les lecteurs qui ont suggéré que je fasse imprimer le roman. Mais le but n’est pas lucratif. Le roman est publié sous licence libre c’est-à-dire que chacun est libre de partager, recopier des passages entiers du livre. D’ailleurs la totalité du roman est disponible gratuitement sur le net. Je me suis rapproché de Framabook justement pour avoir cette liberté et pour montrer qu’il est possible de sortir la culture du commerce, d’inventer un autre modèle économique qui ne serait pas fondé exclusivement sur le mercantilisme.
- Roberto : c’est autobiographique ce roman ? (question classique mais passons…)
- Pouhiou : Absolument pas ! Naturellement je m’inspire beaucoup de la vie quotidienne, des scènes de ménage avec mon mec, des situations ou des choses qui m’entourent mais il n’y a rien d’autobiographique là dedans ! C’est beaucoup plus jouissif de donner vie par l’écriture à des personnages qui sont si différents de moi.
- Roberto : Il y a du sexe ? (j’ai honte)
- Pouhiou :Bien sûr ! Du sexe et du sexe gay ! ça fait partie de la vie. Mes personnages n’entrent pas dans des catégories sexuelles très définies. Hétéro, gay, bi, tout cela ne compte pas beaucoup… Il y a 2 ou 3 scènes très érotiques mais si tu espères lire un roman porno, tu risques d’être déçu.
- Roberto : Tu fais quoi ce soir ? (As-tu d’autres projets littéraires ? Du moins, j'espère que c'est ce que tu voulais dire, Roberto !)
- Pouhiou : #Smartared est le premier roman du cycle des NoéNautes qui en comptera 8 au total. Je m’inspire du livre de sagesse chinois, le Yi King, qui compte 64 hexagrammes (l’équivalent des arcanes du tarot de Marseille). Les 8 premiers hexagrammes sont à l’origine des 8 chapitres du roman. Je vais écrire le livre 2 sur le même principe que le premier via mon blog.
- Roberto : Maintenant qu’on se connaît, on se fait la bise ? (Attention Roberto, je t’ai à l’œil !!!)
En savoir plus sur l’auteur et sur #Smartared : http://noenaute.fr et http://www.framabook.org/communique_presse_sorties/dossier_press_smartarded1.pdf
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