Depuis hier, les catholiques ont un nouveau pape. Les cardinaux ont élu l'Argentin Jorge BERGOGLIO qui devient ainsi le 266ème souverain pontife sous le nom de François Ier. Si son élection est une surprise, il n'en demeure pas moins que le nouveau pape s'inscrit dans la ligne conservatrice de son prédécesseur. Alors qu'il était archevêque de Buenos Aires, il s'est opposé de façon radicale à la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe dans son pays, allant jusqu'à déclarer que cette loi, finalement adoptée, était une "manoeuvre du Père du mensonge (le diable) pour confondre et tromper les enfants de Dieu". Pourtant, sur certaines questions, le nouveau Saint Père a eu, par le passé des prises de position jugées plus modernes. Il a notamment reproché aux prêtres qui refusaient de baptiser les enfants des femmes célibataires d'être des hypocrites. Il s'est également illustré en lavant les pieds de malades du SIDA en 2001 à l'hospice de Buenos Aires. Jésuite, François Ier est présenté comme un homme humble particulièrement préoccupé par la question de la pauvreté. Face à cette élection qui place pour la première fois sur le trône de Saint Pierre un pape non européen, les réactions des associations LGBT sont diverses. Pour Esteban PAULON, président de la fédération argentine des gays, lesbiennes, bisexuels et trans, le nouveau pape est bien sûr un conservateur mais "peut-être qu'en vivant, ces deux dernières années, dans un pays avec le mariage égalitaire, François Ier aura pu se rendre compte qu'aucune des catastrophes qu'il avait lui-même prédites ne se sont réalisées". Nous jugerons donc aux actes...