La reine d'Angleterre Elisabeth II vient de signer une charte anti-discrimination commune à l'ensemble des pays du Commonwealth dont elle est la souveraine. Le texte précise ainsi : "Nous sommes implacablement opposés à toute forme de discriminations, qu'elle soit enracinée dans le genre, la race, la couleur, la croyance, l'opinion politique ou d'autres motifs". Si le texte ne fait pas explicitement référence à l'homosexualité, il est néanmoins salué par Ben SUMMERSKILL qui dirige le lobby LGBT Stonewall et estime que "c'est la première fois que la reine reconnaît publiquement l'importance des 6% de ses sujets qui sont gay". En effet, en 60 ans de règne, la reine n'a jamais eu le moindre mot pour les homosexuels ni soutenu aucune organisation LGBT alors qu'elle est par ailleurs la marraine de quelques 600 associations. Si certains voient dans cette charte une réelle avancée, le palais de Buckingham a fait savoir que la reine ne faisait que ratifier un texte négocié par les Etats du Commonwealth et qu'elle "ne prenait pas position personnellement". C'est sans doute là la raison de l'extrême discrétion du texte sur la question de l'homosexualité. Sur les 54 anciennes colonies britanniques qui constituent aujourd'hui le Commonwealth, 41 Etats considèrent toujours les rapports homosexuels comme criminels et 2 d'entre eux, le Pakistan et le Nigéria, punissent même l'homosexualité de la peine de mort. 

Sources : 360.ch