Le blog de osagay
Un groupe de chercheurs français coordonné par le Pr Christine ROUZIOUX de l'hôpital Necker à Paris vient de publier dans la revue américaine PloS Pathogens une étude sur le cas de 14 patients porteurs du VIH. Ces 14 patients appelés "groupe de Visconti" ont reçu très tôt après leur contamination un traitement à base d'antirétroviraux puis ont arrêté le traitement au bout de 3 ans. 4 ans après, certains de ces patients ont vu diminuer le nombre de leurs cellules infectées. Le virus n'a pas été complètement éradiqué mais sa présence est devenue suffisamment faible pour que l'organisme puisse le contrôler seul sans l'aide des médicaments habituels. Pour le Pr ROUZIOUX, "le traitement précoce a probablement contenu les réservoirs viraux, et préservé les réponses immunitaires, combinaison qui a certainement pu favoriser le contrôle de l'infection après l'arrêt du traitement". On estime que moins d'un pourcent de la population présente des caractéristiques génétiques particulières leur permettant de contrôler naturellement le VIH sans jamais prendre d'antirétroviraux. Toutefois, aucun des 14 patients du groupe Visconti ne présentait ce profil génétique rarissime. Devant les résultats, l'Agence Nationale de Recherche sur le Sida (ANRS) a décidé de coordonner une étude plus étendue au niveau européen à partir de cas de patients présentants des similitudes avec ceux du groupe Visconti. Selon le docteur Laurent HOCQUELOU qui a participé à l'étude, ces cas "offrent un espoir de découvrir de nouveaux mécanismes permettant de contrôler l'infection".
Sources : e-llico.com