Le blog de osagay
Soirée romantique hier à la maison.
Sur la table, j'avais déposé une nappe blanche immaculée sur laquelle reposaient nochalemment au milieu des bougies quelques pétales de roses d'un rouge profond. Le champagne millésimé pétillait fièvreusement dans nos flûtes en attendant d'enivrer nos sens. Le feu de cheminée allumé pour l'occasion crépitait avec harmonie et dégageait une douce chaleur propice aux confidences amoureuses. Le parfum des fleurs mêlé à l'after shave de mon homme invitait à l'abandon. J'étais bien ! Roberto était là, fort et suave, sage et désirable, délicat et protecteur. Tandis qu'il s'évertuait à décortiquer voluptueusement une crevette offerte sur un lit de glace pilée (entre paranthèses, avez-vous déjà essayé de décortiquer voluptueusement une crevette ? Ce n'est pas facile !), mon bel hidalgo me jetait de temps à autre des regards de braise capables mieux que rien d'autre au monde de raviver en moi la flamme de la passion. Je posai alors ma main sur la sienne et, avec la timidité d'un écolier, lui déclarai d'une voix émue :
"- Roberto ! Quand tu me regardes comme ça, j'ai presque l'impression d'être beau...
- Oh mon loulou ! Il ne faut pas dire ça ! C'est juste que j'ai perdu une lentille de contact et que je vois un peu trouble !"